Pourquoi est-il important de transmettre à Sciensano le code de test à 17 chiffres généré par l’application Coronalert ?

L’application de suivi des contacts Coronalert ne traite que des données anonymes. Lorsque les utilisateurs de l’appli entrent en contact étroit les uns avec les autres, des “charabias” sans contenu sont échangés entre leurs appareils mutuels, dont il est impossible de déduire l’identité de chacun ainsi que l’endroit où le contact a eu lieu. Si quelqu’un est infecté, il publie ses “charabias” des derniers jours sur un serveur central. Quiconque trouve également ces “charabias” dans la mémoire de son appareil sait qu’il a été en contact étroit avec une personne infectée, sans qu’il ne puisse toutefois déchiffrer qui est la personne infectée et où le contact a eu lieu. La personne concernée peut alors prendre les mesures nécessaires. Les “charabias” de la personne infectée sur le serveur central disparaissent automatiquement après 14 jours. Ainsi, lorsqu’il n’y a plus d’infections, le serveur central se vide et le système s’arrête.

Il faut bien sûr éviter que quelqu’un qui n’est pas infecté, publie à tort ses “charabias” des derniers jours sur le serveur central. Car alors d’autres utilisateurs de l’application Coronalert, avec lesquels la personne concernée a été en contact étroit, seront à tort incités à prendre des mesures telles que l’auto-isolement. Ainsi, un système a été conçu qui, sans violer l’anonymat, garantit que seules les personnes infectées peuvent publier leurs “charabias”.

Ce système fonctionne comme suit.

  1. Lorsque l’utilisateur de l’application Coronalert est testé, il demande à son application de générer un code de test anonyme de 17 chiffres. 17 chiffres pour garantir que le code est suffisamment protégé contre la falsification.
  2. Ce code de test est stocké d’une part dans l’application et d’autre part envoyé, en dehors de application Coronalert, à Sciensano avec le numéro d’identification de sécurité sociale (NISS) de la personne testée. L’envoi du code de test à Sciensano peut se faire de différentes façons
    • si un médecin généraliste prescrit un test, il peut transférer le code de test à Sciensano via un message électronique envoyé par son progiciel;
    • si un médecin généraliste prescrit un test, mais n’a pas soumis le code de test à Sciensano via son progiciel, ou si un autre médecin qu’un médecin généraliste prescrit un test, la personne à tester peut transférer le code de test à Sciensano elle-même; à cet effet, la personne à tester utilise le corona test prescription code (CTPC) ou le code d’activation qui lui a été envoyé par SMS; la personne à tester peut, de son choix, transmettre le code de test à Sciensano de 2 façons
  3. Si Sciensano reçoit un message électronique d’un médecin généraliste lui indiquant qu’il a prescrit un test, sans que ce message contienne un code de test, la personne à tester recevra un SMS supplémentaire l’invitant à communiquer le code de test via le formulaire web.
  4. Tous les laboratoires qui effectuent des tests COVID-19 envoient les résultats des tests avec le NISS du patient testé à Sciensano, conformément à la réglementation en vigueur.
  5. Dès que Sciensano reçoit un résultat de test, il vérifie s’il dispose d’un code de test pour le NISS concerné. Si tel est le cas, le code de test est stocké dans une base de données hautement temporaire avec le résultat du test, mais sans le NISS ou toute autre donnée d’identité de la personne testée. Le lien entre le code de test et le NISS est alors irrévocablement supprimé. Le même processus a également lieu si Sciensano reçoit un code de test avec un NISS dans le jour suivant la réception du résultat du test avec un NISS correspondant.
  6. L’application de l’utilisateur testé vérifie régulièrement dans cette base de données temporaire s’il peut retrouver le code de test, stocké dans sa mémoire, dans la base de données. Si tel est le cas, l’application télécharge le résultat de la base de données temporaire et le montre au patient. Une fois le résultat téléchargé, le code de test et le résultat du test sont supprimés dans la base de données temporaire.
  7. Seulement si le résultat du test d’une personne s’avère positif, la personne peut publier ses “charabias” sur le serveur central de Sciensano.

Il est donc crucial que toute personne qui utilise l’application Coronalert et qui subit un test, demande à son application de générer un code de test et s’assure que ce code est envoyé à Sciensano avant que Sciensano ne reçoive le résultat du test. Dans le cas contraire, la personne testée ne sera pas informée par l’application du résultat du test et, en cas de résultat positif, ne pourra pas publier ses “charabias”. Si l’application Coronalert elle-même enverrait le code de test généré avec le NISS à Sciensano, l’application ne fonctionnerait plus avec des données purement anonymes. Par conséquent, cela doit être fait en dehors de cette application.

Les médecins généralistes qui prescrivent un test doivent donc envoyer le code de test avec le NISS à Sciensano via le message électronique approprié. Les personnes qui sont testées sur la base d’un corona test prescription code (CTPC) ou d’un code d’activation et pour lesquelles le médecin généraliste n’a pas envoyé le code de test, doivent faire de même via l’application de réservation ou via le formulaire web.

Le petit effort nécessaire pour générer le code de test et l’envoyer à Sciensano est le prix à payer pour garder le fonctionnement de l’application complètement anonyme.